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Maladie de Castleman

Définition

La maladie de Castleman compte actuellement trois grandes formes clinico-pathologiques qui sont décrites et considérées comme des entités distinctes :

  • La maladie de Castleman localisĂ©e qui ne touche qu’un groupe ganglionnaire (unicentrique) est le plus souvent asymptomatique et peut ĂŞtre dĂ©couverte fortuitement Ă  l’occasion d’un examen d’imagerie. Elle touche plutĂ´t les enfantset les adultes jeunes.
  • La maladie de Castleman multicentrique ou dissĂ©minĂ©e idiopathique touche plusieurs aires ganglionnaires et Ă©ventuellement la rate, la moelle et des sites extra-nodaux. Elle peut se voir Ă  tout âge.
  • La maladie de Castleman multicentrique associĂ©e au virus HHV-8 : Le virus HHV-8 infecte des cellules B en diffĂ©renciation plasmocytaire qualifiĂ©es de « plasmablastes ». Elle touche des adultes qui ont Ă©tĂ© infectĂ©s par HHV-8 et donc principalement, mais non exclusivement, des sujets originaires de pays Ă  forte prĂ©valence pour ce virus (Afrique) et des hommes ayant eu des relations homosexuelles. 
Quels symptĂ´mes ?

Unicentrique (UCD): Une adénopathie représente sa forme clinique la plus fréquente. Elle est en général non inflammatoire et non douloureuse. Toutefois, lorsqu’elle est très volumineuse ou « mal placée », elle peut être responsable d’un syndrome compressif ou douloureux.

Multicentrique idiopathique (iMCD) : Elle est le plus souvent accompagnée de signes généraux et d’un syndrome inflammatoire biologique avec anémie ainsi que d’une hypergammaglobulinémie

Multicentrique associée au virus HHV-8 : La présentation est très symptomatique associant de la fièvre à des adénopathies disséminées et à une organomégalie. Des lésions de maladie de Kaposi sont fréquemment retrouvées. Cette forme de maladie de Castleman peut mettre en jeu le pronostic vital en cas de survenue d’un syndrome hémophagocytaire. Elle survient le plus souvent dans un contexte d’immunodépression acquise (infection par le VIH, traitements immunosuppresseurs prescrits dans le cadre d’une greffe).

Diagnostic

Le diagnostic repose avant tout sur l’examen anatomo-pathologique d’une biopsie, le plus souvent ganglionnaire. Celle-ci peut être réalisée à l’aiguille, radioguidée (échographie ou scanner). Cette procédure est peu invasive, mais sile prélèvement est petit, le diagnostic sera souvent plus difficile. Elle peut également être chirurgicale.

Certains aspects sont désignés de façon imagée mais ne sont en rien spécifique de la lésion de Castleman.

  • L’aspect en « Bulbe d’oignon » ou « Onion-skin » fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’hyperplasie de la zone du manteau folliculaire
  • L’aspect en « Sucette » ou « Lollipop » fait rĂ©fĂ©rence aux centres germinatifs pĂ©nĂ©trĂ©s par des vaisseaux hyperplasiques
  • L’aspect en « Menottes » ou  « Budding », « Twinning » « Handcuff » fait rĂ©fĂ©rence Ă  des follicules pouvant contenir deux centres germinatifs
  • Dans le cas particulier de la maladie de Castleman multicentrique associĂ©e au virus HHV-8, la mise en Ă©vidence du virus HHV-8 par immuno-histochimie (anticorps anti-LNA) est requise au diagnostic.

Quels traitements ?

La maladie de Castleman unicentrique a un très bon pronostic. Le ganglion lymphatique touché est retiré par voie chirurgicale. Une récidive de la maladie est par la suite extrêmement rare en cas d’exerèse complète de la lésion. En cas de résection incomplète ou irréalisable, une radiothérapie ou un traitement par anticorps monoclonal anti-IL6 ou anti-récepteur de l’IL-6 peuvent être discutés.
La forme multicentrique de la maladie de Castleman touche, quant à elle, de nombreux ganglions lymphatiques, et une intervention chirurgicale n’est pas appropriée. Le traitement de la maladie de Castleman multicentrique vise en priorité à réduire la masse ganglionnaire, à traiter les symptômes et à faire régresser le syndrome inflammatoire et ses conséquences.Différentes approches thérapeutiques sont envisageables et utilisent les corticoides, les anticorps monoclonaux ciblant l’IL-6 ou son récepteur ou encore les immunosuppresseurs.
Pour la maladie de Castleman associée à un HHV-8,  le traitement de référence à l’heure actuelle repose sur l’utilisation d’un anticorps monoclonal anti-B, le rituximab ®. Celui-ci est souvent associé à l’étoposide qui permet une amélioration rapide des symptômes. Le traitement du déficit immunitaire associé est fondamental (traitements anti-rétroviraux du HIV, diminution de l’immuno-suppression au cours de greffes). Les rechutes sont possibles mais peuvent à nouveau être sensibles au même traitement.

Recommandations de prise en charge

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